Le Roi NTARE RUGAMBA

 

              Le Roi MWEZI GISABO

 

Le Roi MWAMBUTSA BANGIRICENGE

 

Le Prince Louis RWAGASORE

 

1eMinistre Pierre NGENDANDUMWE

 

Capitaine Martin NDAYAHOZE

 

Le Président Jean Baptiste BAGAZA

 

     Le Président Melchior NDADAYE

     Monsieur Nicolas MAYUGI

     Monseigneur Joachim Ruhuna

 

 

 

Pierre Ngendandumwe (1930-1965)

                     

                     Pierre NGENDANDUMWE, Un martyr de la lutte pour l'indépendance, l’unité nationale et la démocratie, Il fut le premier Premier ministre hutu du Burundi. Né dans une grande famille de Ngozi, il était parmi les premiers universitaires du Burundi, détenteur d’une licence en Sciences Administratives et Politiques obtenue à l’Université de Lovanium, à Kinshasa. Après ses études, il servit dans l’administration coloniale comme adjoint à l’Administrateur Territorial. Il était, avec Paul MIREREKANO, parmi les premiers lieutenants du Prince Louis RWAGASORE. Lors du premier gouvernement d’union nationale de 1961, NGENDANDUMWE détenait le portefeuille des Finances.

                     En juin 1963, il devient Premier Ministre, jusqu’à sa révocation par le Mwami MWAMBUTSA IV en avril 1964, qui lui reprochait notamment d’avoir établi des relations diplomatique avec la Chine communiste. En fonction, son slogan était « du pain et la paix ». Début janvier 1965, il lui fut demandé de former un nouveau gouvernement.

            Le 7 janvier 1965, Pierre NGENDANDUMWE, après avoir longtemps hésité, accepte de former le nouveau gouvernement. Les groupes extrémistes Tutsi, ceux-là même qui avaient manifesté contre le premier gouvernement NGENDANDUMWE en décembre 1963, c'est-à-dire la J.N.R., la F.T.B. et l'Union des agents de l'administration, envoient une vigoureuse lettre à au Roi MWAMBUTSA IV, lui signifiant qu'ils étaient toujours opposés à la nomination de Pierre NGENDANDUMWE comme Premier ministre.

                  Malgré cette mise en demeure des extrémistes Tutsi, Pierre NGENDANDUMWE forme un gouvernement de 13 membres comprenant 7 Tutsi et 6 Hutu. Le Roi MWAMBUTSA IV se réserve les secrétariats d'Etat à l'armée et à la gendarmerie à la tête desquels se trouvent déjà respectivement les Tutsi Michel MICOMBERO et Pascal MAGENGE.

                      Le 15 janvier à midi, ce gouvernement est rendu public. Quatre heures plus tard, le groupe extrémiste Tutsi, dit pro-chinois tient un meeting de protestation contre le nouveau gouvernement.

                 A vingt heures, Pierre NGENDANDUMWE est abattu devant l'hôpital Prince Louis RWAGASORE, alors qu'il allait rendre visite à sa femme qui venait d'avoir son troisième enfant. Le seul témoin déclaré de cet assassinat est un des fils du Hutu Mathieu MUHAKWANKE. Il dira aux enquêteurs et devant le tribunal qu'il a vu quelqu'un s'enfuir en criant : "Ndaguhaye jewe umwana w'abatutsi" (Je vous ai abattu moi enfant des Tutsi.)

                  Le 17 janvier, l'assassin présumé de NGENDANDUMWE est arrêté. Il s'agit d'un réfugié rwandais du nom de Gonzales MUYENZI, employé de l'ambassade des USA à Bujumbura. L’arme du crime, un Luger, fut identifiée comme appartenant au fils de François RUKEBA, dirigeant de l’Armée rwandaise tutsi, qui avait ses quartiers à Bujumbura au camp Murore.

                     Rapidement, un certain nombre de réfugiés rwandais appartenant à l’APLR furent arrêtés, y compris la plupart des dirigeants de cette armée. Mais des Burundais aussi, plusieurs arrestations ont lieu dans les milieux extrémistes Tutsi. Des leaders du groupe Casablanca (faction de l’UPRONA), dont Prime NIYONGABO, Albin NYAMOYA et Zénon NICAYENZI, furent arrêtés dans le cadre de cet assassinat. Ces derniers n’auraient pas digéré que le Mwami ait renouvelé sa confiance en Pierre NGENDANDUMWE malgré l’épisode d’avril 1964. La J.N.R. et la F.T.B. sont suspendues.

L'enquête est confiée au substitut Hutu Marcien BUTOYI. Le bruit court à Bujumbura, dans les milieux Hutu, que l'assassinat de Pierre NGENDANDUMWE a été préparé à l'ambassade de Chine Populaire et a été exécuté par les extrémistes Tutsi pro-chinois. Pour accréditer la piste chinoise, l'ambassade de Chine sera cernée par la gendarmerie avant la suspension officielle des relations diplomatiques le 29 janvier et l'expulsion des diplomates chinois. Entre-temps, Joseph BAMINA, un Hutu du groupe CASABLANCA, remplace Pierre NGENDANDUMWE à la tête du gouvernement le 20 janvier.

Les assassins présumés du Premier ministre NGENDANDUMWE ne furent jamais jugés en bonne et due forme.

              Le 07/01/1965 : Révocation du Gouvernement Albin NYAMOYA par le Roi MWAMBUTSA IV et Pierre NGENDANDUMWE, après avoir longtemps hésité, accepte de former le nouveau Gouvernement.

                         Le 08/01/1965 : Discours programme prononcé par Pierre NGENDANDUMWE, Premier ministre et formateur du Gouvernement

Extrait :  

« J’aurais l’occasion de vous parler de mon programme, mais d’ores et déjà je vous annonce que l’amélioration économique du Burundi  sera l’objectif N°1 de la politique du Gouvernement. Mon Gouvernement restera fidèle aux principes  énoncés par notre regretté Prince RWAGASORE.

Mon Gouvernement restera fidèle à notre parti UPRONA qui nous a acquis l’Indépendance et auquel nous appartenons, nous  tous. Mon Gouvernement sera l’instrument authentique de la politique de réconciliation, je dis bien de réconciliation que l’UPRONA s’est assigné comme objectif depuis le congrès historique de Gitega.

Mon Gouvernement s’attellera a l’amélioration des relations avec les pays voisins sans pour cela faillir à aucun moment à nos principes de politique internationale : non alignement, neutralité positive.

Barundi, Barundikazi, je compte sur vous, je compte sur chacun d’entre vous pour que notre Burundi puisse aller de l’avant, pour que le Burundi reste un îlot de paix, pour que chacun se sente protégé dans sa façon et dans ses biens, pour que la justice soit équitablement rendu; mon Gouvernement ne ménagera rien pour que ces objectifs soient atteints ».

                     Le Vendredi 15/01/1965 : Pierre NGENDANDUMWE est assassiné. La veille il annonçait son Gouvernement comprenant 7 Tutsi et 6 Hutu.

Philosophie "Ubuntu" d'Itorero

   "UBUNTU TWARAZWE NA BASOKURU BUDUTEGEKA UKWUBAHA NO KUGIRA UBUNTU KU KIREMWA MUNTU COSE KUKO DUSANGIYE UBUNTU" : "L'UBUNTU NOUS LEGUES PAR NOS ANCETRES, NOUS OBLIGE A AVOIR DU RESPECT ET PRATIQUER L'UBUNTU ENVERS TOUTE PERSONNE HUMAINE DU FAIT QUE NOUS PARTAGEONS L'UBUNTU"                                                                                                                                                                                                                                                    La prise de conscience, l’interrogation et la réflexion permanente nous amène à la connaissance de nos maux, de notre histoire, de nos peuples pour une vision conséquente afin de sortir de ce cercle vicieux et bâtir un BURUNDI nouveau, une AFRIQUE nouvelle, avec des leaders responsables, conscients de leurs missions, attachés aux intérêts de leurs peuples. ITORERO sera ce lieu d’échanges et de formation pour les futurs leaders. Le BURUNDI sera le projet pilote, l’AFRIQUE sera l’aboutissement.

« Etre responsable dans un pays sous-développé, c’est savoir que tout repose en définitive sur l’éducation des masses, sur l’élévation de la pensée, sur ce qu’on appelle trop rapidement la politisation."

 

Histoire du Burundi

 

Ukuri gushirira mu kuyaga

 

 

  Dr Alphonse RUGAMBARARA,
  Rohero,
  BUJUMBURA, 
  BURUNDI

 Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
 Website: www.itorero.org

 

 

Mission et Objectifs

C’est une lutte avant tout contre soi-même, pour se reconstruire d’abord, reconstruire les autres, nos Nations et l’AFRIQUE par le Nationalisme, le Panafricanisme et la philosophie de l’UBUNTU

 « L’humiliation du continent africain ne réside pas uniquement dans la violence à laquelle l’Occident nous a habitués. Elle réside également dans notre refus de comprendre ce qui nous arrive » (Aminata TRAORE).