Le Roi NTARE RUGAMBA

 

              Le Roi MWEZI GISABO

 

Le Roi MWAMBUTSA BANGIRICENGE

 

Le Prince Louis RWAGASORE

 

1eMinistre Pierre NGENDANDUMWE

 

Capitaine Martin NDAYAHOZE

 

Le Président Jean Baptiste BAGAZA

 

     Le Président Melchior NDADAYE

     Monsieur Nicolas MAYUGI

     Monseigneur Joachim Ruhuna

 

 

       

Le prince Louis Rwagasore

                Le Prince Louis Rwagasore était le fils aîné du roi Mwambutsa IV et une figure politique importante de l'histoire du Burundi , qui était alors une colonie de Belgique . Le prince Rwagasore, né le 10 janvier 1932, était l'héritier apparent du trône du Royaume du Burundi, qui existait depuis le XVIe siècle. Rwagasore est né dans la province de Muramvya, le centre politique du Royaume du Burundi, le lieu de résidence de tous les rois burundais et de leurs familles. Le père de Rwagasore, le roi Mwambutsa IV, était le dernier roi du Burundi et a gouverné du 16 décembre 1915 au 8 juillet 1966.

                   Le Prince Rwagasore a fait ses études au Groupe Scolaire d'Astrida, une école secondaire d'élite au Rwanda qui a été créée en 1929 par Les Frères de la Charité, un institut religieux belge, pour éduquer les Burundais et les Rwandais afin d'aider la colonisation belge administration.En 1952, le prince Rwagasore, 20 ans, a brièvement fréquenté les universités d'Anvers et de Louvain en Belgique, mais est retourné au Burundi pour diriger un mouvement anticolonial en évolution.

Carrière politique

                  En 1956, Rwagasore a exhorté le vice-gouverneur général belge Jean Paul Harroy à mettre en place une constitution «Murundi» en vue d'une éventuelle indépendance du Burundi. Un an plus tard, il a fondé une série de coopératives pour encourager l'indépendance économique. Les autorités belges ont cependant reconnu ces coopératives comme une menace pour leur pouvoir colonial et les ont interdites en 1958.

            En septembre 1958, il fonde l'Uprona (Union pour le progrès national) pour lutter contre les Belges et réclamer l'indépendance du Burundi. Son père le nomme chef de Butanyerera, pensant que le rôle de la famille royale doit transcender les politiques partisanes, mais Rwagasore renonce pour se consacrer entièrement à la cause nationaliste.

 En février 1960, le roi se sent menacé par le nationalisme, à l'heure où le Congo belge, pays voisin, vient d'accéder à l'indépendance.

                    Lors du premier congrès de l'UPRONA en mars 1960, Louis Rwagasore réclame l'indépendance totale du Burundi et incite la population à boycotter les magasins belges et à refuser de payer les impôts.

             Du 27 octobre au 9 décembre 1960, le prince Rwagasore est placé en résidence surveillée, alors que les élections communales doivent être tenues à la mi-novembre. Le but de son placement en résidence surveillée est de handicaper l'UPRONA, et de l'empêcher de remporter les élections communales. Le but fut atteint : les élections communales furent remportées par le PDC, parti soutenu par la Belgique.

            Le 18 septembre 1961 ont lieu les élections législatives sous la supervision de l’ONU. Rwagasore et l'UPRONA remportent une large victoire avec 80 % des voix. Il devient Premier ministre du Burundi le 29 septembre 1961.

                  Le 13 octobre 1961, le prince Rwagasore est assassiné d'une balle d'un tireur embusqué, alors qu'il dînait dans un restaurant près du Lac Tanganyika. Son assassinat fut organisé par le chef Baranyanka (membre de la famille royale) avec d'autres représentants du parti PDC. Le tireur était un Grec du nom de Jean Kageorgis.

  • Le 2avril 1962 : condamnation des assassins du prince
  • Le 30juin 1962 : Kageorgis est fusillé.
  • Le 1erjuillet 1962 : proclamation de l'Indépendance du Burundi
  • Le 15janvier 1963 : les commanditaires de l'assassinat du prince Rwagasore seront pendus dans le stade de Gitega. Parmi eux, deux fils du chef Baranyanka : Ntidendereza et Birori.

Selon le sociologue Ludo De Witte, des documents découverts dans les archives nationales du Royaume-Uni permettraient de conclure à une implication de la tutelle belge dans l'assassinat du Prince Rwagasore.

 

Reproduction intégrale du discours prononcé par le prince Louis RWAGASORE, le 19 septembre 1961, au lendemain de la victoire de son parti, l’UPRONA, aux élections législatives du 18 septembre 1961

Mes chers compatriotes,

J’ai l’honneur et le plaisir de m’adresser à vous en ce moment décisif. Le peuple murundi vient de choisir ses dirigeants nationaux et de se prononcer sur son avenir dans un climat de calme et de paix qui l’honorent.

Dans toute compétition, fut-elle politique, il y a un gagnant et un perdant, et l’UPRONA, de par votre libre volonté est sorti vainqueur des élections législatives et formera demain le premier Gouvernement du Burundi autonome.

Mais le vainqueur et le perdant sont tous des Barundi, membres de la même famille nationale, enfants d’un même Mwami. Le Burundi a besoin de tous, à quelques partis politiques qu’ils appartiennent. C’est pourquoi, mes chers compatriotes, la victoire électorale d’aujourd’hui n’est pas celle d’un parti mais le triomphe de l’ordre, de la discipline, de la paix, de la tranquillité publique.

Car sans autorité forte, aucun pays ne connaît l’ordre, la paix, la tranquillité. Sans autorité forte, point de progrès. C’est aussi le triomphe de la démocratie telle que le peuple murundi la comprend et la veut, c’est-à-dire la véritable justice sociale plutôt que des formes extérieures d’une démocratie de surface. L’heure est arrivée de se pencher sur les véritables problèmes de la nation : problèmes économiques surtout, problèmes de la terre et de l’émancipation sociale du petit peuple, problèmes de l’enseignement et tant d’autres, auxquels nous cherchons et trouverons des solutions qui nous sont propres.

Il faut surtout que les habitants du Burundi se sentent en paix et en sécurité, que personne ne se croit menacé et que chacun ait confiance dans la protection du Gouvernement. C’est pourquoi ce Gouvernement qui sera formé bientôt aura comme premier devoir de sévir sévèrement contre tout fauteur des troubles, les irresponsables quels qu’ils soient. J’exhorte surtout plus spécialement les partisans et amis de l’UPRONA à se montrer dignes de la victoire du Parti. Les militants actifs doivent agrandir le cercle de nos amis, tendre loyalement et cordialement la main aux adversaires d’hier et non étaler de l’orgueil ou de l’insolence.

Le Comité National de l’UPRONA sera sans pitié pour ceux de ses partisans qui ne respectent pas ce mot d’ordre impératif de courtoisie, de tolérance et de respect d’autrui, car le Parti ne tolérera pas que le prestige, l’honneur et l’avenir de la Patrie soient compromis par des paroles ou des gestes irréfléchis de quelques exaltés.

La campagne électorale est terminée, le passé doit être oublié et il ne faut plus penser qu’à l’avenir qui est prometteur si nous voulons et si nous agissons en conséquence.

Par conséquent, les hommes qui permettront de décourager ou importuner les étrangers ou les adversaires politiques, sous prétexte de la victoire du Parti Nationaliste seront considérés comme des ennemis de la Patrie et seront punis de manière exemplaire.

Aux voleurs, agresseurs et bandits de toute espèce, nous annonçons une répression énergique et impitoyable, un châtiment dont ils se souviendront.

Le peuple murundi vient de faire son choix et nous n’avons pas le droit de le décevoir en exerçant le pouvoir qu’il nous a délégué pour assouvir nos rancoeurs ou notre orgueil. Nous lui devons au contraire, de nous servir de ce pouvoir pour rassurer tous les hommes, augmenter le nombre de nos amis et apaiser les querelles entre Barundi.

Il appartient aux partisans de l’UPRONA, les plus importants davantage encore que les plus humbles, de donner l’exemple de cette volonté de concorde, de patience et de tolérance.

Nous avons fait notre politique en acceptant toutes les conséquences qui en découlent, mais c’est pour servir le pays et le peuple ; le Parti ne permettra pas que personne fasse dévier notre idéal et notre but.

A cette heure de la victoire du Parti, fût-il le mien, je ne suis pas grisé par le succès, car pour moi et mes amis, la véritable victoire ne sera atteinte qu’après l’accomplissement d’une tâche difficile mais exaltante ; un Burundi paisible, heureux et prospère.

Nous ouvrons nos bras à tous ceux qui veulent collaborer avec franchise et bonne foi. Nous sommes des hommes d’honneur, des hommes réfléchis et calmes et nous voulons donner au peuple ce qu’il lui a été promis.

Au peuple belge, j’ai l’honneur d’adresser un message de gratitude, la responsabilité que, vous belges, vous portiez, vous allez bientôt la transférer sur nos épaules et nous sommes conscients de nos devoirs.

Nous vous demandons de nous aider à entreprendre l’avenir avec confiance, de continuer à nous aider avec générosité, à nous guider dans le respect de notre dignité, de nos intérêts et de notre propre conception de l’intérêt national.

Nous sommes devenus des enfants libres et adultes mais nous suivrons la tradition de notre peuple qui veut que les enfants restent respectueux et témoignent leur affection.

Vous nous jugerez à nos actes et votre satisfaction sera notre fierté.

Que Dieu nous aide et nous éclaire et que notre Mwami bien aimé en reste longtemps encore le sage garant, le père de la Nation.

Vive le Burundi.

https://www.youtube.com/watch?v=fESzgr60J48

Burundi:La Vie du Prince Louis Rwagasore

Philosophie "Ubuntu" d'Itorero

   "UBUNTU TWARAZWE NA BASOKURU BUDUTEGEKA UKWUBAHA NO KUGIRA UBUNTU KU KIREMWA MUNTU COSE KUKO DUSANGIYE UBUNTU" : "L'UBUNTU NOUS LEGUES PAR NOS ANCETRES, NOUS OBLIGE A AVOIR DU RESPECT ET PRATIQUER L'UBUNTU ENVERS TOUTE PERSONNE HUMAINE DU FAIT QUE NOUS PARTAGEONS L'UBUNTU"                                                                                                                                                                                                                                                    La prise de conscience, l’interrogation et la réflexion permanente nous amène à la connaissance de nos maux, de notre histoire, de nos peuples pour une vision conséquente afin de sortir de ce cercle vicieux et bâtir un BURUNDI nouveau, une AFRIQUE nouvelle, avec des leaders responsables, conscients de leurs missions, attachés aux intérêts de leurs peuples. ITORERO sera ce lieu d’échanges et de formation pour les futurs leaders. Le BURUNDI sera le projet pilote, l’AFRIQUE sera l’aboutissement.

« Etre responsable dans un pays sous-développé, c’est savoir que tout repose en définitive sur l’éducation des masses, sur l’élévation de la pensée, sur ce qu’on appelle trop rapidement la politisation."

 

Histoire du Burundi

 

Ukuri gushirira mu kuyaga

 

 

  Dr Alphonse RUGAMBARARA,
  Rohero,
  BUJUMBURA, 
  BURUNDI

 Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
 Website: www.itorero.org

 

 

Mission et Objectifs

C’est une lutte avant tout contre soi-même, pour se reconstruire d’abord, reconstruire les autres, nos Nations et l’AFRIQUE par le Nationalisme, le Panafricanisme et la philosophie de l’UBUNTU

 « L’humiliation du continent africain ne réside pas uniquement dans la violence à laquelle l’Occident nous a habitués. Elle réside également dans notre refus de comprendre ce qui nous arrive » (Aminata TRAORE).