COURS D’EDUCATION POLITIQUE

POUR LES FUTURS LEADERS DU BURUNDI

HISTOIRE  -  EDUCATION CIVIQUE

   I. INTRODUCTION

• Motivations (Pourquoi voulez-vous faire de la politique ?) - Indignation
• Notion de Leadership

 II. CONNAISSANCE DU BURUNDI

• Un Médecin ne peut pas soigner un corps qu’il ne connait pas, un Homme Politique ne peut pas diriger un pays et des hommes qu’il ne connait pas ! Primordial de connaitre l’Histoire de son pays, ses hommes, ses conflits, etc.…
• Période précoloniale :
  • Avant NTARE RUSHATSI
  • Apres NTARE RUSHATSI                                    

• Période coloniale
• Période pré-indépendance
• Période de 1961 à 1966
• Période de 1966 à 1976
• Période de 1976 à 1992
• Période de 1993 à 2003
• Période de 2003 à ce jour
• Connaissance des identités du Murundi à travers son Histoire
• Influences étrangères durant ces périodes (Géopolitiques)
• Analyse des leaderships durant ces périodes
• Analyse des conflits et leurs résolutions

II. FORMATION IDEOLOGIQUE

• Connaissances des différentes idéologies à travers l’Histoire du Monde (Capitalisme, Libéralisme, Socialisme, Communisme, Panafricanisme, Nationalisme, …)
• Connaissance des différentes grandes Révolutions et leurs apports
• Détaillez le Panafricanisme à la base des Indépendances africaines (Leadership Africains)
• L’organisation politique
• La Constitution ou Loi fondamentale
• La démocratie et le système des partis politiques
• Les Droits de l’Homme

                  Ceci est le plan du Cours d’Education politique que je propose à ceux qui voudront bien le suivre pour explorer avec nous l’Histoire de notre pays, rechercher avec nous et comprendre les causes profondes, systémiques des idéologies nocives ayant entrainées les divisions et les cycles de violence dans notre pays, définir ensuite les changements structurels, idéologiques dont notre pays a besoin pour un profond changement, une véritable transformation individuelle et collective qui doit mener le Burundi vers une ère de paix et de développement salutaires.

HISTORIA MAGISTER VITA EST (L’Histoire est le maitre de la Vie). Un peuple sans Histoire est comme un corps sans âme. 

                 Ces citations m’ont ramené plusieurs décennies en arrière à l’école primaire Stella Matutina oú, enfants d’évolués comme on disait à l’époque et des premiers hauts fonctionnaires du Burundi indépendant nous avions droit à une éducation privilégiée, celle de la Belgique et des enfants Belges. Le cours d’Histoire était parmi les plus importants. Notre livre avait comme titre « HISTOIRE DE MON PAYS », la photo de couverture représentait un guerrier Gaulois et un guerrier Romain en pleine bataille. Et la phrase qui débutait le cours était : « Nos ancêtres les Gaulois…. ».

             Et il y a une phrase de Jules César, le conquérant de la Gaule, qui rendait fiers notre professeur et nos condisciples Belges : « De tous les Gaulois, les Belges sont les plus braves ». Cette fierté, même dans des circonstances de défaite, découlait de la façon de présenter leur Histoire aux jeunes Belges. La Princesse Esther KAMATARI, ma condisciple, et moi (J’espère qu’elle s’en souvient), nous avons commencé notre révolte identitaire en commençant à gribouiller sur nos livres. Histoire de mon Pays est devenue Histoire de VOTRE Pays.

                  Nos ancêtres les Gaulois est devenu VOS ancêtres les Gaulois. Notre professeur, un des meilleurs que j’ai eu, l’a remarqué et au lieu de me gronder a dit qu’il n’avait pas de livre sur l’Histoire du Burundi et que s’il l’avait, il pouvait bien nous le lire. Arrivé à la maison, j’ai demandé à mon Père qui m’a procuré un livre sur l’Histoire du Burundi et nous avons pu avoir notre première leçon d’Histoire du Burundi. Et c’est de là que j’ai compris l’importance de l’Histoire pour un pays, pour un peuple.

                    Dans le plan du cours, je voudrais vous indiquer qu’il y a trois périodes importantes à connaitre, car ce sont elles qui vont avoir un grand impact sur le conditionnement des Burundais anciens et ceux d’aujourd’hui dans leur vécu social, économique et politique et partant leur prise en charge et résolution de leurs conflits. L’approche que vous avez eu dans les cours d’Histoire du Burundi  jusqu'à présent est différente de celle que je vous propose car elle va insister sur ce qu’on vous a caché jusqu’aujourd’hui et qui constitue votre vraie Histoire.

                      Période précoloniale Avant NTARE Rushatsi : Vous savez tous que NTARE Rushatsi Cambarantama est le fondateur du Burundi connu et ses successeurs vont régner sur au mois quatre siècles sur notre pays. Mais savez-vous ce qu’étaient les futurs Barundi ou leurs aïeux avant l’avènement de NTARE Rushatsi ? Comment deviendront-ils des Barundi ? Nous allons le découvrir ensemble.

                     Période coloniale : Il y a tellement d’écrits sur l’Histoire de cette période que l’on pourrait dire que c’est prétentieux de ma part d’en dire quelque chose. Personnellement je considère que les choses les plus importantes pour comprendre notre conditionnement de colonisés et les raisons de nos crises actuelles n’ont pas été dites ou même explorées par la majorité de nos historiens. Les « bienfaits de la colonisation » ont été suffisamment rapportes. Mais qu’en est-il des méfaits, notamment de la politique de « DIVIDE ET IMPERA » sur notre vécu social, économique et politique?

                         Période de 1961 à 1966 : C’est la période des manifestations des conditionnements positifs et négatifs sur nos dirigeants et notre peuple, particulièrement les maladies que je nomme « aliénation identitaire » et « idéologie de l’exclusion et du génocide » que nos dirigeants vont vivre et nous faire vivre jusqu’aujourd’hui sans repos. Ils ne savent pas qu’ils ont adapté le racisme colonial en ethnisme national. Cette période explique tout ce que nous vivons aujourd’hui.

                    Notre site ne va pas trop s’occuper des questions d’actualité, beaucoup d’autres s’en occupent mieux que nous. Nous sommes en face de graves maladies que nous portons sans le savoir. Mon constat est que nous nous sommes préoccupés de soigner les signes et les manifestations de ces maladies (exclusion, génocides, crimes multiples), sans nous intéresser vraiment aux causes profondes, systémiques de celles-ci. Je suis arrivé à cette conclusion après mon constat en 2004 de la violation de l’Accord d’Arusha, comme d’autres approches de solutions, pacifiques ou violentes, avaient échoué, malgré les appels pour la paix et la réconciliation des vrais patriotes nationalistes au cours de notre Histoire depuis 1963, année de la naissance des divisions CASABLANCA-MONROVIA.

                 Si vous êtes suffisamment patients et passionnés pour apprendre, connaitre, changer et agir pour transformer, vous êtes les bienvenus sur votre ITORERO.

« On peut bien être à la page. Mais pour bien comprendre toute l’histoire, mieux vaut avoir bien lu celle qui précède avant d’écrire celle qui suit ! »