Le Roi NTARE RUGAMBA

 

              Le Roi MWEZI GISABO

 

Le Roi MWAMBUTSA BANGIRICENGE

 

Le Prince Louis RWAGASORE

 

1eMinistre Pierre NGENDANDUMWE

 

Capitaine Martin NDAYAHOZE

 

Le Président Jean Baptiste BAGAZA

 

     Le Président Melchior NDADAYE

     Monsieur Nicolas MAYUGI

     Monseigneur Joachim Ruhuna

 

 

Mwezi Gisabo (1850 à 1908)


                                Le Roi Mwezi Gisabo est né dans la province de Muramvya au cours de la première moitié du 19ème siècle. C’est à l’âge de quatre ans environ que Mwezi Gisabo succéda à son père Ntare Rugamba. Il a régné sur le royaume du Burundi de 1850 environ à 1908 ; date de sa mort. Son règne a pu se présenter dans la mémoire populaire comme l’apogée du Burundi précolonial. Les frontières conquises par son père semblaient définitivement garanties. La prospérité économique permettait une certaine croissance démographique.

                          Le roi avait épousé la Reine Ririkumutima qui était sa femme préférée. La Reine Ririkumutima était très impliquée en politique. Mwezi Gisabo était conseillé par ses fils et des notables parmi lesquels il y avait des Bahutu et des Batutsi. Tous ces notables étaient l’expression d’une institution fondamentale de l’ancienne société burundaise, celle des Bashingantahe. Les premiers documents photographiques sur le Burundi, dus essentiellement aux missionnaires datent de son règne. Sous son règne, le royaume a connu plusieurs calamités : famine, invasion des sauterelles, épidémies diverses, invasion des étrangers : explorateurs d’abord, esclavagistes, missionnaires et colonisateurs ensuite. Sur la photo ci-contre, prise vers 1902, le Mwami (roi en Kirundi) porte une étoffe traditionnelle en écorce de ficus battue. Ses bijoux consistent en un coquillage taillé autour du cou, un anneau en cuivre au poignet droit, un bracelet d’archer en bois au poignet gauche, une amulette taillée dans un noyau de fruit sur la tête. Il marche pieds nus comme tous les Burundais de son époque

                                 Le Roi Mwezi en compagnie des visiteurs de marque, les pères Schultz et Sweens. Le Roi est assis sur une natte, devant une simple case, habitation traditionnelle. La photo date d’environ 1904, soit deux ans avant sa reconnaissance de l’occupation allemande. Les Allemands sont pourtant dans le pays depuis 1896.

                                 La photo ci-contre a été prise le 18 ou le 19 août 1908, la veille de la mort du Roi Mwezi Gisabo, de retour d’une visite au Résident allemand Fonk à Bujumbura. Le Roi avait, contre son gré, obéi au Résident malgré la coutume qui interdisait aux Rois du Burundi de voir le lac sous peine de mourir. Sa mort, au lendemain de cette visite a été interprétée comme une confirmation de la légende. Sur la photo on voit le Roi porté sur un grabat par ses sujets. Il porte un voile d’étoffe de ficus du fait, semble-t-il d’avoir perdu un œil au cours d’un combat quand il était encore jeune.



Difficultés internes sous Mwezi Gisabo



• Les rebelles


                                      Les souvenir de Twarereye frère de Mwezi Gisabo concurrent du trône a inspiré tous les opposants qui cherchaient à dénoncer Mwezi un usurpateur du pouvoir. Cinq de ces rebelles sont connus :

- Rwerekanabirenge au nord-est.
- Bihinda à Banga (dans l’actuelle province de Kayanza)
- Biroro(début des années 1890) au sud de la plaine de la Rusizi
- Rwoga : dans les années 1870, il menaça gravement le pouvoir de Mwezi Gisabo au sud du pays car il y trouva l’appui de certains princes Batare.
- Kibango : qui surgit plus tard dans les années 1890 au nord du pays. Il était réputé pour ses pouvoirs magiques et la terreur qu’il inspira aux chefs fidèles à Mwezi. Il fut surnommé Makaza, c’est-à-dire en quelque sorte, une bête sauvage.
- Kirima, originaire du Bushi, qui prétendait être l’héritier du trône du fait qu’il se disait issu de l’union entre Ntare Rugamba et sa mère Nyamvura lors de l’expédition de Ntare Rugamba au Bushi. Kirima sera reconnu comme roi par les Allemands au début du XXème siècle.
- Maconco : du clan des Benengwe, Maconco était gendre du roi. Il sera en conflit avec le roi à cause d’un chien, Rurebeya appartenant à Maconco mais qui fut réquisitionné par le roi. Maconco entra en rébellion et aura le soutien du colonisateur allemand, chef de la station militaire d’Usumbura Von Beringe. Son successeur Von Grawert reçut l’ordre de protéger le roi et tua Maconco en 1908. Il déporta Kirima à New Languenburg au Malawi.



• Tentative de pénétration des esclavagistes de Rumaliza


                              Mohamed bin Khalfan était un traitant arabe d’origine zanzibarite installé à la côte du lac Tanganyika à Ujiji. Mais il a bâtit sa fortune sur les razzias, la guerre et la politique plus que sur le commerce proprement dit. Cette action lui valut le surnom de Rumaliza, “celui qui achève”. Il menaça l’intérieur du Burundi au début de 1886 lorsqu’il tenta de franchir la crête de l’est à Uzige (plus ou moins l’actuel Bujumbura). Les fusils de Rumaliza échouèrent devant l’habileté tactique des guerriers Barundi qui ; profitant des laps de temps séparant chaque salve, attaquaient les tirailleurs au moment où ils rechargeaient les armes. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, le Burundi laissa d’amers souvenirs aux traitants zanzibarites.



• Les premières intrusions européennes : les explorateurs et les missionnaires.


                             Avant que le Burundi ne fût intégré au “protectorat” allemand de l’Afrique orientale, d’abord sur le papier en 1890, puis dans les faits à partir de 1896, il avait vu surgir des Européens. Avant d’être identifiés culturellement sous le nom de Bazungu, ces derniers ont été perçus comme d’étranges “monstres”, “Ibisuka”. Les explorateurs sont :


1. Richard Burton et John Hanning Speke en 1858 :


                        Il s’agit de deux britanniques, anciens officiers de l’armée des Indes. Ils étaient en quête de la géographie des “sources du Nil” et d’informations économiques et politiques sur l’Afrique centrale. Ils visitèrent le littoral du lac Tanganyika. Ils accostèrent dans la plaine de Nyanza en avril 1858 pour se rendre ensuite à Uvira.


2. David Livingstone et Henry Morton Stanley en 1871 :


                         Stanley, un journaliste américain qui effectuait un grand reportage pour le New York Herald rejoignit Livingstone à Ujiji en Novembre 1871 : De là, les deux hommes longèrent toute la côte du Burundi jusqu’au delta de la Rusizi, s’arrêtant près des sites actuels de Nyanza, de Rumonge, de Resha, de Mugano, de Magara, de Kabezi et sur la rive droite de l’embouchure de la Mugere (en face de l’endroit où a été édifié plus tard la “pierre de Stanley”)


3. Oscar Baumann.


                        L’autrichien Baumann traversa le Burundi en septembre 1892. Il effectuait une mission du Comité anti-esclavagiste allemand dont l’objectif était de prospecter l’itinéraire d’un futur chemin de fer entre la côte et les lacs. Oscar Baumann se heurta ici et là à des résistances armées des fidèles de Mwezi Gisabo.


4. Les missionnaires


                    Les quatre premiers Pères Blancs, Toussaint Deniaud, Théophile Dromaux, Henri Delaunay et Joseph Augier, vont dès juillet 1879 s’installer chez le chef Rumonge. Ils ont été attirés au Burundi par la prospérité et le peuplement du pays et par la faiblesse des influences musulmanes.

                   Entre 1896 et 1898 les autres missionnaires qui , autour du père J.M.Van der burgt, entreprirent de pénétrer dans le pays par l’Est (en fondant au Kumoso la mission de Misugi, déplacée ensuite à Muyaga suite à l’hostilité des chefs locaux fidèles à Mwezi Gisabo. Ils ne durent leur salut qu’à la conquête allemande.

Philosophie "Ubuntu" d'Itorero

   "UBUNTU TWARAZWE NA BASOKURU BUDUTEGEKA UKWUBAHA NO KUGIRA UBUNTU KU KIREMWA MUNTU COSE KUKO DUSANGIYE UBUNTU" : "L'UBUNTU NOUS LEGUES PAR NOS ANCETRES, NOUS OBLIGE A AVOIR DU RESPECT ET PRATIQUER L'UBUNTU ENVERS TOUTE PERSONNE HUMAINE DU FAIT QUE NOUS PARTAGEONS L'UBUNTU"                                                                                                                                                                                                                                                    La prise de conscience, l’interrogation et la réflexion permanente nous amène à la connaissance de nos maux, de notre histoire, de nos peuples pour une vision conséquente afin de sortir de ce cercle vicieux et bâtir un BURUNDI nouveau, une AFRIQUE nouvelle, avec des leaders responsables, conscients de leurs missions, attachés aux intérêts de leurs peuples. ITORERO sera ce lieu d’échanges et de formation pour les futurs leaders. Le BURUNDI sera le projet pilote, l’AFRIQUE sera l’aboutissement.

« Etre responsable dans un pays sous-développé, c’est savoir que tout repose en définitive sur l’éducation des masses, sur l’élévation de la pensée, sur ce qu’on appelle trop rapidement la politisation."

 

Histoire du Burundi

 

Ukuri gushirira mu kuyaga

 

 

  Dr Alphonse RUGAMBARARA,
  Rohero,
  BUJUMBURA, 
  BURUNDI

 Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
 Website: www.itorero.org

 

 

Mission et Objectifs

C’est une lutte avant tout contre soi-même, pour se reconstruire d’abord, reconstruire les autres, nos Nations et l’AFRIQUE par le Nationalisme, le Panafricanisme et la philosophie de l’UBUNTU

 « L’humiliation du continent africain ne réside pas uniquement dans la violence à laquelle l’Occident nous a habitués. Elle réside également dans notre refus de comprendre ce qui nous arrive » (Aminata TRAORE).