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L'une des trahisons de notre Histoire 

 L’IDENTIRE MURUNDI ET LA LUTTE POUR L’INDEPENDANCE

 

LA DESTRUCTION DE L’IDENTITE MURUNDI ET LES DEFIS DE SA RECONSTRUCTION

 

 

LES DAMNÉS DE LA TERRE Chap. III

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 INDEPENDANCE DE LA MAGISTRATURE

 

LA LECTURE, POUR DES DEBATS CONSTRUCTIFS

 

 

Etat de droit

 

 

Afrique profonde

 

         COURS D’EDUCATION POLITIQUE

POUR LES FUTURS LEADERS DU BURUNDI

 

   

     Il était une fois...au BURUNDI

 

 

          Ça va se savoir (1ère partie)

 

       Ça va se savoir (2ème partie)

 

  LES 40 JEUNES MARTYRS DE BUTA

 

LES GENOCIDES AU BURUNDI

L’IDENTIRE MURUNDI ET LA LUTTE POUR L’INDEPENDANCE

 1. L’HISTOIRE DE L’IDENTITE MURUNDI. SES PILIERS ESSENTIELS. 

  • Le 18/9/1961, les Barundi ont suivi l’appel du Prince Louis RWAGASORE pour l’indépendance, l’identité Murundi, la démocratie et la justice. Les Barundi, par une large majorité ont choisi d’être des Barundi indépendants et fidèles à leur identité Murundi tandis que l’ethnisation avait triomphé au RWANDA deux ans auparavant (1959).
  • Aujourd’hui, 60 ans après notre indépendance, dans notre situation d’exilés, refugiés, on est en droit de se demander si les Barundi n’ont pas trahi cette victoire du peuple Murundi pour laquelle RWAGASORE s’est sacrifié! Son message, sa lutte ont-ils été suffisamment compris ? Les 40 Martyrs de Buta n’ont-ils pas montré que, malgré 60 ans de division, l’identité Murundi était encore une réalité et que le message de RWAGASORE pouvait être encore vécu ?
  • Aujourd’hui, 60 ans après l’indépendance, les gens se posent plus des questions du genre : « C’est quoi umuhutu, c’est quoi umututsi, c’est quoi umutwa, c’est quoi umuganwa ? » Mais peu de gens se posent la question : « C’est quoi UMURUNDI ? » Est-ce seulement avoir une carte nationale d’identité, un passeport ou est écrit « UMURUNDI » ?
  • L’identité Murundi a gagné le 18/9/1961 pour le retour à l’indépendance du Burundi célébré le 1er Juillet 1962. Comment pouvons-nous retrouver ce dynamisme, cet état d’esprit d’unité et d’attachement à cette identité ? La première chose à faire c’est connaitre cette identité. Et cela n’est pas facile car elle a subi tellement de falsifications, de divisions que parfois on s’y perd !
  • Toute identité nationale a une histoire sur plusieurs siècles ou millénaires. Une Nation construit une communauté de culture, une conscience nationale collective, une souveraineté sur un territoire commun avec le temps. Le Burundi n’y échappe pas. Je vous propose d’explorer notre identité commune dans deux volets distincts : Composition et formation, puis Organisation et piliers essentiels de l’identité Murundi, et sur trois périodes distinctes pour mieux comprendre l’évolution dans le temps de cette identité. Ces périodes sont : La période précoloniale qui correspond à la Civilisation de la Vache et de la Terre, la période du Conflit colonial, et la période contemporaine qui correspond à la Civilisation du Capital monétaire et du Savoir moderne.

 2. Composition et Formation de l’identité Murundi

Les livres sous la colonie nous disent que le peuple Murundi est composé de trois races, tribus ou ethnies selon les auteurs et les périodes. Dans l’Accord d’Arusha au Protocole II, chapitre I, article 2, alinéa 1, nous lisons ceci : Le Burundi est une Nation indépendante, souveraine, unie mais respectant sa diversité ethnique et religieuse. Il reconnait les Bahutu, les Batutsi et les Batwa qui constituent la Nation burundaise. Cet article a pris plusieurs séances de discussions.

Nous apprenons aussi dans l’histoire du Burundi à l’école que le Burundi a commencé avec NTARE I RUSHATSI CAMBARANTAMA. Mais avant NTARE RUSHATSI qu’étaient les futurs Barundi ?  On nous parle parfois de l’existence de « roitelets ». Où régnaient-ils et sur qui ?

Personnellement toutes ses questions m’ont poussé à chercher à en savoir plus. D’abord j’ai conclu que la composition qu’on nous donne était très réductrice et surtout raciale, donc fausse ! En fait un homme de quelque Nation d’où il vient a toujours entre 10 et plus d’identités secondaires. Essayons de les découvrir à partir d’une carte d’identité ! J’ai classifié pour le MURUNDI à peu près 5 identités secondaires internes et plusieurs autres (7 ou 8) externes, c’est a dire qu’il peut partager avec d’autres qui ne sont pas des Barundi. (Les citer)

A partir de l’adage kirundi « Umwami akubaza umuryango, ntakubaza ico waraye uriye » on découvre que les identités, avant l’identité Murundi, étaient les « miryango » qui avaient leurs Rois, leurs territoires, leurs organisations internes et qui se faisaient la guerre ou la paix régulièrement ! C’est à partir de ces « miryango », par migrations, guerres, ententes que les différents Royaumes que les Arabes et les Européens vont rencontrer dans la région des Grands Lacs, se sont formés. Le Royaume du Burundi fait partie du Groupe J des Royaumes et langues Bantous de cette région (les citer). C’est sous NTARE IV RUGAMBA que ce Royaume, le plus grand de la région, atteint ses dimensions les plus grandes et dont certaines régions seront amputées par la colonisation (Bushubi, Buha, Bugufi, le sud du Bunyabungo). La composition de l’identité Murundi va évoluer avec le temps. Au départ, les identités « umuryango » (3 significations : Urugo (famille nucléaire), inzu ou abaryango (lignage), umuryango nkomoko (tribu, royaume antérieur), « ubwoko bw’imibereho » (ubuganwa, ubututsi, ubuhutu, ubutwa) liés aux relations socio-économiques et « intara » (région naturelle ou du Muganwa) sont le plus importantes dans la vie sociale, économique, politique du pays avant la colonisation. Même si en apparence il y aurait plus de 200 « miryango » au Burundi, en fait ils peuvent être réduits à quelques dizaines des plus importantes dans la formation du peuple Murundi. Un peu plus de recherches pourrait nous aider à les découvrir ainsi que leur histoire ! Donnons l’exemple de l’évolution de l’identité « intara » : Sous Ntare Rushatsi nous avions les régions qui coïncidaient souvent avec les « miryango » (Abenengwe i Bungwe, Abahinda i Buhinda, Abashubi i Bushubi, Abaha i Buha, etc…) Quand le Royaume s’agrandit, les régions sont soit les régions naturelles (Imbo y’Ababo, Kirimiro y’Abarimiro, Buyogoma y’Abayogoma, etc…) soit les noms des Baganwa (Kwa Karabona, kwa Muzazi, kwa Rwasha, etc…). A l’arrivée des Européens, ils vont tout changer et nous voyons apparaitre les Territoires avec des Chefs-Lieux (Usumbura, Gitega, Ruyigi, Bururi, etc…), puis des provinces. Aujourd’hui, avec le Cndd-Fdd, les provinces viennent de changer de nom et de composition.

Les discussions vont nous apporter plus de compréhensions. Il faut comprendre que les compositions changent avec le temps, mais ce qui reste immuable depuis NTARE RUSHATSI c’est l’identité MURUNDI.

 3. Organisation et Piliers essentiels de l’identité Murundi

Quand les Européens entrent en contact avec le Burundi sous le Roi MWEZI GISABO, ils sont frappés d’abord par la résistance des Barundi, ensuite par l’organisation très évolué de ce Royaume, une civilisation très avancée. Ils vont s’évertuer à détruire cette civilisation, qui aurait pu leur faire ombrage dans leur quête de domination totale. D’abord, ils nous ont caché ces aspects qui les avaient émerveillés et ensuite ils les ont décrits en les dénigrant et enfin ils ont détruit les principaux piliers politiques et philosophiques de la civilisation RUNDI.

Organisation politique : Le Burundi avait une Constitution, gardée par les Hommes des Secrets et des Codes ésotériques les « Banyamabanga », qui venaient de plusieurs « miryango » (Abahanza, Abajiji, Abanyange (Abiru), Abatimbo, Abanyuka, Ababibe, Abavumu, Abashubi, etc…). On peut dire qu’ils jouaient le rôle du pouvoir législatif. Le Burundi avait un pouvoir Exécutif, symbolisé par le principe « GANZA – SABWA » (Pacte entre le Roi et son peuple, renouvelé chaque année par le MUGANURO), représenté par le Roi, UMWAMI W’UBURUNDI, son Gouvernement central (Abishikira, Abanyarurimbi, Abashingantahe b’ibwami, Abapfumu, Intore z’Umwami le sommet de l’armée nationale, etc…), son Gouvernement des Régions (Abaganwa bo munda y’ingoma, Abaganwa b’inkebe, Ivyariho, Abatware, Abamotsi, etc..). Le pouvoir Judiciaire était tenu par l’Institution des Bashingantahe, totalement indépendant du pouvoir Exécutif ou Législatif. Nous pouvons ajouter un pouvoir important, le sacré, le pouvoir d’IMANA, représenté par KIRANGA, le grand responsable des Bishegu, prêtres et gardiens de la spiritualité ancienne des Barundi. Le mot INGOMA désignait ces trois pouvoirs de façon distinctive : INGOMA YA NKOMA (Exécutif) de NTARE RUSHATSI, INGOMA YA KIRWA (Législatif) de MITIMIGAMBA, INGOMA YA SACEGA (Judiciaire) de SACEGA. Les éléments piliers qui maintenaient ces structures sont : Les capacités guerrières, la vénération religieuse (Kiranga et le Mwami sont frères et le Roi émane de IMANA), les solidarités lignagères (les « miryango » matri dynastiques principalement).

Organisation socio-économique : Les rapports socio-économiques dans la période de la Civilisation de la Vache et de la Terre tournent autour de la possession des principaux moyens de production qui étaient la Vache et la Terre dans une société agro-pastorale, ensuite les savoirs ou savoirs-faires (professions) qui pouvaient procurer des revenus et une considération conséquente (poterie, forgerie, guérisseur, pluviateur, « abatwa, abapfumu, abavurati, etc… »). Ces rapports sont principalement « ubugererwa » pour la terre, « ubugabire » pour la vache dont les relations étaient bien codifiées entre « umututsi », le donneur, le préteur, et son « umuhutu », emprunteur, usufruitier. Dans les classes sociales considérés comme inferieures en richesse, il y a lieu de distinguer plusieurs niveaux « umuhutu, umusuku, umuja », les deux derniers ne possédant souvent rien.

Organisation culturelle et cultuelle : Elle concerne les valeurs socio-culturelles, spirituelles et leurs transmissions à travers les âges et l’évolution de la société, tout ce qui est du domaine des représentations mentales, les bases idéelles de la Civilisation RUNDI. Le Murundi ancien n’est pas païen ou inculte. Il a une spiritualité, une cosmogonie, dont les piliers philosophiques sont IMANA et UBUNTU. Il a des valeurs sociales à partir du pilier UBUNTU qui sont principalement Ukwubaha, Ubutore, Intahe, Ijambo, Ibanga. Il a des règles morales diverses transmises par un système éducatif extraordinaire, à travers « imiziro, imigani, ibisokoranyo, ibitito ». Il a des ecoles de l’art de la guerre « itorero ou urutorere » chez le « Muganwa » et Ibwami. Il a un folklore riche et varié, selon les régions composant le Royaume du BURUNDI.

L’identité MURUNDI c’est tout cela, authentique, unique ! Les connaitre m’a fait aimer encore plus cette identité, ce pays à nul autre pareil. Ce pays de la source du Nil et du Congo, béni par IMANA !

 

 

  Dr Alphonse RUGAMBARARA,
  Rohero,
  BUJUMBURA, 
  BURUNDI

 Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
 Website: www.itorero.org

 

 

Mission et Objectifs

C’est une lutte avant tout contre soi-même, pour se reconstruire d’abord, reconstruire les autres, nos Nations et l’AFRIQUE par le Nationalisme, le Panafricanisme et la philosophie de l’UBUNTU

 « L’humiliation du continent africain ne réside pas uniquement dans la violence à laquelle l’Occident nous a habitués. Elle réside également dans notre refus de comprendre ce qui nous arrive » (Aminata TRAORE).