Soundiata Keïta
Soundiata Keita, parfois orthographié Soundjata Keita, ou Sogolon Diata Keita, et selon les griots en traditions orales baptiséMari Diata Konaté, né le à Niani au Royaume du Manding, aujourd'hui dans la préfecture de Mandiana, région de Kankan en Guinée, et mort en 1255, dans la rivière de Sankarani, Empire du Mali, est un souverain mandingue de l'Afrique de l'Ouest, fondateur de l'Empire du Mali.
Son père, Nagé Maghann Konaté, descend de la lignée des Keïta, auteurs de la première tentative pour unifier les paisibles principautés mandingues contre la menace expansionniste des royaumes voisins.
D'après l'épopée de Soundiata Keïta, transmise aujourd'hui encore par les griots, il serait né infirme d'une femme laide mais dont on avait prophétisé qu'elle serait la mère d'un grand roi. Détesté par son demi-frère aîné, il s'exile plusieurs fois à Ségou pour lui échapper. Il commence par conquérir le Fouta-Djalon, puis prend les armes contre l'envahisseur, Soumaoro Kanté roi du Sosso (Ghana), qu'il ne pourra vaincre que par la ruse : il lui offrira sa propre s?ur pour lui arracher le secret de son invulnérabilité. Kanté est alors vaincu en 1235 à Kirina. Les princes mandingues font de Soundiata Keïta, le souverain du Mali, un empire qui ira des côtes du Sénégal à Gao et de la Guinée à Tombouctou.
La sagesse et la tolérance de Soundiata Keïta permettent aux différentes ethnies et religions de vivre en paix dans son empire. Il punit de mort le rapt et la vente aux trafiquants de captifs maliens et proclame la première déclaration des droits de l'homme : « Toute vie humaine est une vie ; une vie n'est pas plus respectable qu'une autre. »
Soundiata Keïta meurt en 1255, noyé dans les eaux du Sankarani pour les uns, tué d'une flèche lors d'une fête à Niani pour les autres.